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Naumachie du nymphée des thermes suburbains de Pompei (2)

réf. : fr.1829.2018 | 26 décembre 2018 | par Francis Leveque
peinture | 1ère moitié du Ier siècle ap. J.-C.
Pompei, Campanie ( Italie )
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Ces deux navires de guerre semblent manoeuvrer pour rentrer au port. Même s’ils sont chargés de soldats, la réalisation n’exprime pas les violences de l’abordage.

Cette fresque provient des thermes suburbains, plus précisément du mur nord du nymphaeum [f]. Fouillé à plusieurs reprises entre 1950 et 1988, l’édifice est situé sur une terrasse artificielle immédiatement à l’extérieur des murs de la ville, près de la Porte Marine, d’où on jouissait d’une vue sur la mer.

Propriété d’un entrepreneur privé, les thermes étaient accessibles directement de la rue Marine. Ils s’articulaient sur deux niveaux qui communiquaient entre eux par un escalier interne. L’édifice ne présente pas de distinction entre la partie masculine et la partie féminine. Le niveau inférieur constitue la structure d’origine de l’édifice, daté de l’époque d’Auguste. Au moment de l’éruption les thermes étaient encore en phase de restructuration.

Sur le mur sud du nymphaeum, une fresque représente deux navires qui sortent du port d’Alexandrie au registre inférieur et une naumachie de 2 navires au registre supérieur. Sur le mur nord, la fresque sur fond bleu devait avoir le même thème mais elle a partiellement disparu, on retrouve une naumachie au registre supérieur.

Sur la face est du nymphée, le propriétaire a installé une grotte dans laquelle sort une cascade d’eau et qui est décorée par une mosaïque représentant Mars et des amours. Le bruit de l’eau en cascade devait ajouter un effet de sublimation du bien être et transporter le client vers un autre monde paradisiaque.

Ces 2 navires de guerre appartiennent à la naumachie du registre inférieur peint sur le mur sud, juste après l’entrée sur la droite. Ils étaient donc très visibles par les clients dès leur entrée.

Les 2 navires semblent identiques. Ils sont chargés de soldats près à l’abordage (on aperçoit leurs piques à la verticale) pour un spectacle qu’appréciaient les romains. Les nombreuses rames peintes en jaune sont disposées sur deux rangs. Au dessus, sur toute la longueur de la coque, on perçoit 2 séries de poutres verticales et horizontales qui forment 2 parapets superposés.
La poupe possède un gaillard protégé également par un parapet de piquets et de lisses. Au centre une cabine au toit en demi-cylindre est surmontée par un aplustre. Les traces de la poupe du navire du bas semblent confirmer les mêmes structures.
La proue, à l’inverse de la poupe, est mieux conservée sur le bateau du bas. Elle présente un éperon sans pointe, une étrave quasi verticale, et son extrémité se termine par un faux-stolos en forme de crochet vers l’avant. Un oeil apotropaïque orne les deux faces de la proue.

                       

Bibliographie :

  • L. Jacobelli, Lo scavo delle Terme Suburbane. Notizie preliminari, in Rivista di Studi Pompeiani, vol. 1 , 1987
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