Egypte pharaonique
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Analyse
Les bateaux du mastaba de Ty

sépulture | 2e moitié du XXVe siècle av. J.-C.
Saqqarah, Egypte (Basse Egypte) ( Egypte )
Ty est un haut fonctionnaire égyptien de la cour sous la Ve dynastie. Il a vécu sous les règnes de plusieurs pharaon, de Neferirkare-Kakai (2446-2438 av. J.-C.) à Niouserrê (2420-2389 av. J.-C.), ce que confirme l’étude de Nadine Cherpion . Il occupait la fonction de Directeur des coiffeurs de la Grande Maison, ce qui faisait de lui un proche du souverain. Il porte également le titre de « Surveillant des pyramides de Niuserre »
Son mastaba (n°60 selon Jacques de Morgan ou n°D22 selon Mariette), à Saqqarah, a été découvert en 1860 par Auguste Mariette. Le mastaba se trouve à l’extrémité nord de la nécropole de Saqqarah, à quelques centaines de mètres au nord-ouest de la pyramide à degrés de Djoser, à environ 150 mètres du dromos menant au Sérapeum, cet ensemble de galeries souterraines où étaient enterrés les Apis, taureaux sacrés. On ignore pourquoi Ty est enterré à Saqqara, alors que les maîtres qu’il servait avaient tous leurs monuments funéraires (pyramides, temples divers) en Abousir, situé à quelques kilomètres.
Le tombeau dispose non seulement de superbes reliefs, mais la variété des sujets le rend également très intéressant : scènes agricoles, scènes de chasse, musiciens et danseurs, construction de bateaux, cuisine, diverses artisanats y compris la menuiserie, la sculpture et le travail des métaux, etc.
Le voilier bipode
Ce voilier est d’un type bien particulier qu’on ne rencontre qu’à l’époque de Ty, au milieu du IIIe millénaire. Le bateau est de grande taille. Il se déplace avec une voile carrée et à la rame. Il est dirigé par 4 gouvernails et 2 sondeurs à l’avant vérifient les passages. Mais l’originalité réside dans le mat qui est composé de 2 parties. Ces deux mats liés ensemble au sommet forment un triangle à la base. Ils sont amovibles car ils pivotent sur un axe à leur pied. Cette structure solide permet une voile très élevée. Mais son emplacement à l’avant du bateau ne lui donne de l’intérêt que par vent arrière.
Ce type de bateau orne très majoritairement les parois du mastaba dans de nombreuses scènes de convois, qu’il soit figuré voile déployée (se dirigeant vers le sud) ou sans mat (descendant le Nil vers le nord). Il semblerait que Ty y soit très attaché. Sans doute y trouvait-il un intérêt pour sa mobilité personnelle ou pour les capacités de cargaison.
Les barques de pêche ou de chasse
Ces embarcations sont bien moins nombreuses. Elles se limitent à des embarcations de roseaux ou de papyrus liés entre eux pour former la coque. En général ils ne disposent pas de mat. Il sont mus à la rame ou avec des pagaies.
Les chantiers navals
Ty a tenu à nous montrer la construction des deux sortes d’embarcations qui font son quotidien : les barques en roseaux et les bateaux de transport.
Les barques fluviales sont construite à partir de bottes de roseaux liées ensemble par des cordes. Leur forme est donnée dès le début par la pose d’étais sous l’avant et l’arrière.
Les bateaux de transport servant à de longs trajets ont une structure en bois. Les ouvriers utilisent l’herminette pour tailler le bois. Les étais sous les bateaux en permettent le maintien et lui donnent sa forme caractéristique en croissant. Le calfatage et la pose du mat ne sont pas montrés.
Bibliographie :







