Haut Empire Romain
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Console du « Palais des Thermes » à Paris (5)

sculpture | 1ère moitié du IIe siècle ap. J.-C.
Paris (Lutecia), Gaule ( France )
Souvent oubliée au profit d’une console mieux conservée, celle-ci mérite pourtant une attention attentive.
Les thermes de Cluny à Paris constituent le plus grand monument gallo-romain conservé au nord de la Loire, bien que partiellement ruiné. Ils ont sans doute été construits dans la première moitié du IIe siècle. L’étude de Paul-Marie Duval a permis d’identifier une représentation de navire sur chacune des 8 consoles qui supportent encore les voutes antiques de la salle centrale.
dimensions : face : 1,20 m de large sur 0,92 m de haut
longueur en queue 1,72 m, sculptée sur 0,98 m
Le relief de la proue fait une saillie de 0m,50 sur le mur
Cette console fait partie des mieux conservées mais elle a souvent été oubliée par les études.
La proue est, de face, plus évasée. Elle porte au sommet deux trous de scellement dont l’un contient au fond des restes de métal. Les traces de deux tritons se distinguent encore sur ses flancs. On distingue également à sa base les trois ou quatre lattes inférieures de la carène, en léger relief.
La moitié gauche de la sculpture n’existe plus ; à droite, on voit la rame oblique et mince en relief, et les restes de la préceinte et du bastingage. Entre la rame et la coque, la pierre au nu du mur est lisse. A bord, on ne distingue plus, à droite, qu’un objet massif qui a la forme d’une cuirasse. Le bord droit, vu de côté, montre la rame en relief, la préceinte, le bastingage avec l’amorce d’un croisillon, et, au-dessus du bastingage, les restes d’un objet indéterminé.
« Au-dessous de la préceinte et du bastingage dont on voit encore trois croisillons, sont les rames dirigées vers l’arrière [au nombre de] neuf dont sept au moins sont en relief et deux peut-être (de chaque côté de la gueule du poisson) en creux : peut-être faut-il voir là la représentation maladroite de deux rangs de rames superposés. [...] A bord, de gauche à droite, on voit : deux paquets ficelés de lances ou de javelots placés comme en a, puis un objet massif dont seule subsiste la partie inférieure, après quoi la sculpture n’existe plus. » (J.M. Duval)
Bibliographie :
