Egypte pharaonique
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Document
Bateaux de la tombe TT127 de Senemiâh et Piay

sculpture | 1ère moitié du XVe siècle av. J.-C.
Cheikh Abd el-Gournah (Thèbes), Egypte (Haute Egypte) ( Egypte )
Les décors salis et noircis par l’utilisation fréquente des salles cachent de magnifiques décors sculptés qui ont perdu à jamais leurs couleurs. Ici un ensemble 3 bateaux parallèles.
La tombe thébaine TT 127 est située à Cheikh Abd el-Gournah, dans la nécropole thébaine. Initialement c’est la sépulture de Senemiâh, sous les règnes d’Hatchepsout et Thoutmôsis III (XVIIIe dynastie, première moitié du XVe siècle av. J.-C.). La tombe a ensuite été réutilisée par Piay et son fils Pairy durant la période ramesside (XIIIe s. av. J.-C.).
Senemiâh, scribe qui compte les pains de Haute et Basse Égypte, avait un fils dénommé Piay. La tombe a été réutilisée par un homonyme de ce fils. Il s’agit d’une réutilisation légale de la tombe, et non d’une usurpation : rien de ce qui concerne le propriétaire initial n’a été détruit. Piay et son fils Pairy restaurent même les parois et restituent parfois le d’Amon, martelé par les zélateurs d’Akhenaton. Car de la somptueuse décoration de Senemiâh, le nom d’Amon avait été effacé. Ce n’est pas le cas des inscriptions ajoutées ensuite par Piay et son fils Pairy. Ce détail sert à la datation des utilisation de la tombe.
Les nouveaux arrivants n’ajoutant que quatre représentations à celles existantes, tous les autres décors peuvent être attribués à Senemiâh et donc au XVe s.
Dans la salle longitudinale de 5,8 × 2m la scène PM 13 représente le pèlerinage à Abydos et une procession funéraire.
Sur la photo du nettoyage on distingue la scène au 2e registre inférieur, à gauche, de la paroi PM 13, à gauche de la lacune du décor.
En fait l’artiste a représenté 3 bateaux identiques avec un léger décalage, créant ainsi un effet de perspective. Chaque bateau est en forme de croissant. A la poupe on reconnait les gouvernails latéraux posés sur un pivot et avec leur timonier. Derrière eux, une cabine, un gaillard ou l’échelle servant de passerelle.
Au centre on compte 6 rameurs (sans doute davantage sans la brisure du décor) manipulant une longue rame terminé par une pale ovale. Deux personnages de plus grande taille sont juchés sur la cabine centrale. Dans leurs dos se dressent les 3 mats visiblement dépourvu de vergue et de cordage.
Bibliographie :

