Syrie hellénistique
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Astarté sur une monnaie de Sidon

monnaies | Début du Ier siècle av. J.-C.
Sidon, ( Liban )
Cette représentation d’Astarté sur une galère est devenue très courante pendant cette période d’indépendance de Sidon hellénistique, jusqu’à l’arrivée des romains.
Monnaie de cuivre de 23,5 mm de diamètre, pesant 9,36 g.
Nom de l’atelier : Sidon
Date : 93-92 av. J.-C.
Avers :
UYI
Traduction : “développement”, (traduction)
Description : la tête de Tyche vers la droite, avec couronne crénelée et le voile ; grènetis circulaire ; lettres derrière la tête.
Revers :
QΙ / ΣΙΔΩΝΙΩΝ
Traduction : “Sidonion”, (Sidon) ; QΙ = année 19]
Description : Astarté vers la gauche, drapée et debout sur un navire voguant à gauche, tenant un bâton et la stylis. Sous l’inscription grecque le nom de la ville en araméen.
Commentaire :
Cette monnaie est un tétrachalque. Elle pèse le double d’une autre monnaie en bronze dont elle porte les mêmes motifs : un dichalque.
Il existe un lien ancien entre Astarté et la mer, ce qui explique le rôle de la déesse à basse époque dans les croyances phéniciennes, notamment sur les monnaies des villes maritimes de la côte syrienne comme Byblos, Botrys, Béryte, Orthosia, Tripolis, Sidon, Tyr, Ascalon. Elle est alors souvent représentée comme ici : debout, tenant la stylis cruciforme ou l’aplustre, le pied posé sur une proue de navire ou portée par une galère. Sur un temple d’Arqa, à proximité de Tripoli, elle est représentée entre deux griffons (comme sur les monnaies d’Orthosia), tourelée, tenant la stylis et posant le pied sur un dieu-fleuve nageant.
La galère est représentée vers la gauche. La partie centrale de la coque est masquée par une série de 20 rames. Elles semblent sortir de la coque entre la lisse du sommet du bordage et la préceinte haute.
A l’avant on repère bien un éperon dont l’extrémité se compose de 3 « boules » situé dans le prolongement de la préceinte basse. Au-dessus, un « éperon » surélevé terminé également par une boule sert de butoir pour fracasser les structures hautes. Il est situé dans le prolongement d’une préceinte haute. La poupe est surmontée d’un stolos terminé par un bouton. Entre les rames et le stolos, au-dessus de la préceinte haute je ne sais pas s’il faut y reconnaitre la représatentaiton d’un oeil ou une extrémité de caisse de rames.
A l’arrière, on repère le gouvernail complet par dessus la coque. La poupe se termine par un bel aphlaston et ses 6 rubans terminés chacun par une boule.
Cette monnaie a été frappée sur une période assez longue. Cet exemplaire est daté de 19 de l’ère autonome de Sidon qui commence en 112/111 av. J.-C. Pompée a maintenu le statut de cité libre, confirmé ensuite par Marc Antoine. Le monnayage autonome cessa en 30/29 avant J.-C.
Il existe un monnayage simplifié et d’un poids de moitié présentant les mêmes composantes moins détaillées.
Bibliographie :

