Syrie - Mésopotamie
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Document
Barques de Tyr sur les portes de Balawat (1)

bronze | 2e moitié du IXe siècle av. J.-C.
Imgur-Enlil (Balawat), Mésopotamie ( Irak )
Les barques utilisées pour le versement du tribut de Tyr à Salmanazar III sont-elles de type phénicien ?
Détail sculpté au repoussé sur une porte de Balawat, plaque de bronze découverte dans le palais de Salmanazar III, IXe siècle avant notre J.-C., montrant le tribut apporté par Tyr et Sidon. Actuellement exposé au British Museum de Londres.
Les plaques de bronze étaient à l’origine clouées sur des portes en bois constituées par deux vantaux, comme reconstitué au British Museum. Les différents registres horizontaux représentent chacun une campagne différente, accompagnée d’une légende. La plaque qui nous intéresse constitue à la 3e rangée du vantail de droite.
Sur la scène on remarque une ville fortifiée à gauche, avec des tours crénelées, des arches, et une courtine crénelée. Au devant des remparts, vers la droite, deux personnages, dont le roi de Tyr, apportent un tribut. Deux barques emportent des plaques horizontales épaisses surmontées du même cadeau que celui qui est dans les mains du roi. La première barque (à droite) est tirée (ou maintenus) à la corde, par deux personnages à terre, les pieds dans l’eau. Devant, vers la droite, de nombreux porteurs s’éloignent avec une caisse(?) carrée sur l’épaule alors que les bateaux transportent des « rectangles ».
Cette scène eut lieu en conséquence d’une campagne de Salmanazar III contre Damas en 842 av. J.-C. Hadad VII avait battu Salmanazar III à Qarqar en 853. Le roi assyrien prenait alors sa revanche en dévastant le royaume araméen, les royaumes d’Israël et de Juda, et certaines villes phéniciennes, mais sans réussir à prendre Damas. C’est dans ce contexte que le roi de Tyr et Sidon choisit de livrer un tribut à Salmanazar III. Les barques représentées sur la scène ont donc servi à joindre l’île et la côte où se trouvait le roi assyrien.
Les barques sont manœuvrées par 2 personnages à chaque extrémité. Ils tiennent tous un gouvernail identique, bien que ceux de droite soient plus courbes. Les coques sont symétriques, plates, mais les extrémités s’élèvent à la vertical jusqu’à mi-hauteur d’homme. Chaque extrémité est ornée d’une tête de cheval dirigée vers l’extérieur de la barque. Ainsi on ne distingue pas l’avant de l’arrière.
Bibliographie :


